Les Albarelles

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  1.  : Syriaque, Rakka XIIe-XIIIe siècle
  2. : Toscane, à anses, fin du XVe siècle
  3. : Hispano-mauresque, Valence XVe siècle
  4. : avec décor « à plumes de paon », faenza XVe siècle
  5. : Valencienne, XVe siècle
  6. : Florentine, XVe siècle
  7. : à personnage, Faenza XVe siècle
  8. : Vénitienne, XVIIe – XVIIIe siècle

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L’albarelle est un vase de céramique (l’étymologie généralement admise étant celle du latin alveolus : petit vase) utilisé par les pharmaciens depuis le début du XVe siècle.

Le vocable albarello apparaît dans les premiers traités de certains auteurs, mais Boccace lui préfère le mot alberello.

L’albarelle, dont les dimensions sont variées, est généralement de forme cylindrique et, selon les lieux ou les époques, elle présente des façonnages différents (il arrive que la partie médiane soit resserrée comme une bobine ou brusquement étranglée). Quant au type le plus courant, légèrement évasé et sans anse, il possède une grande ouverture et présente, sous l’ourlet du bord, un creux destiné à recevoir le lacet qui permettait de fixer le couvercle de parchemin, de papier ou même de tôle légère.

initialement diffusé en Perse, l’albarelle passera par des versions hispano-arabes et arabo-siciliennes et se répandra en Italie au début du XVe siècle, plus plus tard dans toute l’Europe, ou, tout en restant fidèle aux productions espagnoles et italiennes (même en ce qui concerne la décoration), elle connaîtra un essor moins important. Avec ou sans ornements, le vase mentionne presque toujours, en caractères très lisibles, le nom de la substance qu’il doit contenir.

En France, jusqu’au XVIIe siècle, ou le mot italien est adopté, l’albarelle est appelée « canon », « pot en canon » ou « cornet ».
Le céramiste Abaquesne en réalise un très grand nombre, dans le goût italien, pour un pharmacien de Rouen, tandis que les centres de Nîmes et de Montpellier en produisent de différentes sortes au cours du XVIe siècle.

En Angleterre, les premières albarelles apparaissent au XVIIe siècle à Lambeth, dans les faubourgs de Londres; celles d’Allemagne, un peu plus anciennes, sont d’abord fabriquées à Nuremberg, le musée d’Ulm en conserve un exemplaire daté de 1544. La ville de Winterthur, en Suisse, produit un genre d’albarelles caractérisé par la représentation d’un apôtre; le couvent d’Allerheiligen de Schaffhouse en possède toute la série.

C’est toutefois en Italie que l’on trouve le plus grand nombre d’albarelles et la plus grande diversité de formes et de styles. en effet, jusqu’à la moitié du XVIIe siècle, la plupart des manufactures de céramique de la péninsule fabriquent en quantité importante des pots de pharmacie. Les motifs varient non seulement en fonction des modes et du goût de l’atelier, mais selon les différentes techniques de la décoration sur faïence : du blanc de lait au décor floral gothique, des tons marbrés rappelant l’agate ou l’onyx aux arabesques ou à l’ornement sinueux (évoquant la porcelaine chinoise) de feuilles filiformes bleu foncé sur fond blanc.

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